Une mélodie...
J'avance à la dérive, doucement je pense à me remettre à rire
J'ai besoin de crier, de vivre à marée basse,
Mon corps vivait meurtri et mes pensées si lasses...
J'ai besoin de sentir
Accroupi quelques fois, entre mon rêve enfant et mes sueurs pénibles,
Je réinvente fragile, ces sept ans endormis,
Moi coupable à jamais, le passé étriqué, ses mains, son sexe meurtrier,
Et j'avance engourdie, j'ai peur,
Je rêvais d'inconnu et d'âmes mise à nue, le passé m'accompagne ...
J'ai compris que j'aimais l'heure bleue et l'heure d'été, les plaisirs éphémères, les notes de ma mère.
J'ai appris à l'ôter l'épine ravageuse qui laissait suinter doucement l'idée noire.
J'avance, la marée monte, et l'eau comme un miroir, me rappelle les ambitions,
Celles inavouables, échappées d'un espoir et l'aboutissement vain d'un artiste affaibli.
Serais-je de celles que la peur paralyse, qui cri à demi-mot, s'exprime en un tempo...
Sauvons-la l'angélique, elle nous promet la vie, en rose, en jaune, en mauve, multiple mais précise,
Et là, au détour d'un remou, réapprendre à s'aider, mimer dans un reflet et passer sans se voir...
Réapprendre à nager, aimer l'ambigüité, se laisser retentir,
A présent j'attends que tu résonnes, que le son me révèle,
T'aimer fort c'est crier